INTRODUCTION
Depuis la conférence de Beijing en 1995, les Etats du monde ont marqué des avancées significatives dans la mise en place et dans l’application de cadres légaux et règlementaires favorables à l’égalité et à l’équité entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la vie économique et sociale. Cependant, la question de l’égalité entre les sexes demeure un défi important à l’échelle du continent africain et une préoccupation majeure pour les Etats membres de l’UEMOA.
Cette préoccupation a été mise en relief par le Protocole additionnel N°2, relatif aux politiques sectorielles de l’UEMOA, qui dispose en son article 2 que «l’Union met en œuvre des actions communes en vue de créer un cadre favorable au renforcement du rôle de la femme dans l’intégration régionale et le développement économique et social des pays membres».
Ainsi, à l’instar de la communauté internationale, les États membres de l’UEMOA ont entrepris de faire de la dimension Genre, un principe de gouvernance dans la gestion publique. Ces efforts ont été matérialisés par l’adoption de Politiques Nationales Genre pour orienter les interventions en matière d’intégration du Genre dans le développement. Aussi, des départements ministériels se sont-ils vus chargés du pilotage des processus de promotion de l’Égalité Hommes-Femmes (EHF). De plus, des structures ont été mises en place au niveau sectoriel pour favoriser et systématiser la prise en compte du Genre dans les politiques sectorielles.
Cependant, les méthodologies et mécanismes existants chargés d’opérationnaliser la transversalité du genre dans toutes les politiques publiques demeurent peu efficaces. C’est pourquoi la Commission de l’UEMOA, dans le cadre de l’opérationnalisation de sa Stratégie Genre, notamment l’axe 1, intitulé «Amélioration du cadre d’intégration systémique de la dimension Genre dans les Organes de l’Union et dans les États membres», a décidé d’accompagner les États membres à se doter de mécanismes et instruments pertinents susceptibles de leur permettre de rendre effective la transversalité du Genre dans chaque secteur, via les politiques, les budgets, et les pratiques managériales.
Le présent schéma aborde d’abord le cadre conceptuel et de diagnostic de l’institutionnalisation du Genre dans les Etats membres (I). Ensuite, sont traités les orientations stratégiques et les fondements du STIG (II), ainsi que ses origines (III). Enfin, la présentation du dispositif de suivi-évaluation (IV) va mettre un terme à la structuration du document du STIG.