Soumis par reza le Feb 16

1.2.4. Au niveau des compétences et expertises

La formation des acteurs et actrices du développement constitue la majorité des activités réalisées par les structures chargées de promouvoir le Genre dans les différents pays de l’Union. Mais, ces formations en genre sont principalement réalisées avec l’appui financier des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) dans la plupart des pays car elles ne sont pas prises en compte dans le développement des compétences techniques des fonctionnaires et agents de l’État. Aussi le faible arrimage de ces formations avec les besoins nationaux et sectoriels en matière d’institutionnalisation du Genre n’a-t-il pas favorisé l’émergence d’une masse critique de compétences techniques susceptibles d’assurer efficacement l’intégration de la dimension genre dans les politiques publiques. Également, ces formations n’ont pas touché de manière pertinente les principaux décideurs des processus de développement, pour lesquels le concept genre demeure encore majoritairement une notion abstraite.

Au niveau universitaire, les formations diplômantes sont rares au sein de l’espace UEMOA. Néanmoins, certains pays notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal disposent de structures de formation délivrant des Certificats ou des Masters en Genre et Développement. De plus, certaines grandes écoles des pays de l’Union ont entrepris d’intégrer des modules genre dans leurs curricula de formation (ENA d’Abidjan, INP-HB de Yamoussoukro, etc.). Ces réformes en cours dans le monde universitaire constituent des opportunités qui accroitront progressivement le nombre de technicien-ne-s de haut niveau ayant une bonne connaissance des enjeux et des méthodes de l’approche genre.