3.3.3 Un capital humain formé, en bonne santé et engagé

Le capital humain est un levier central pour une transition démographique réussie dans l’espace l’UEMOA, avec la santé, l’éducation et le genre comme défis majeurs. Dans leur configuration actuelle, les pays de la zone UEMOA sont enfermés dans une « trappe de la pauvreté », caractérisée par une insuffisance des revenus, qui vient justifier et renforcer la faiblesse des investissements dans le capital humain, et le cercle vicieux est constitué.

Pour rompre cette spirale et entrer dans un cycle de réelle captation des dividendes démographiques, il est nécessaire d’investir de façon volontariste, ciblée et massive dans le développement du capital humain. L’effort doit porter tout particulièrement sur l’amélioration sensible du niveau de santé et d’éducation-formation des populations, notamment jeunes et féminines. La disponibilité et la qualité des ressources humaines s’en trouvent améliorées, par réduction de la morbidité et accroissement de la qualification des populations en âge de travailler, ce qui renforce la productivité et la compétitivité des économies des pays de la zone. Les actifs investissent les secteurs à forte exigence de qualification et forte valeur ajoutée, générant ce faisant plus de revenus. Cela se traduit par une capacité accrue d’épargne, d’investissement dans les secteurs productifs, et d’investissement dans le renforcement du capital humain. Le cercle vertueux ainsi constitué permet aux pays de l’espace UEMOA d’entrer véritablement dans un cycle d’émergence.