Soumis par reza le Feb 16

2.3. Principes directeurs

Le schéma organisationnel type d’institutionnalisation du Genre se veut un levier de concrétisation des engagements pris par les États membres de l’UEMOA en faveur de l’égalité hommes-femmes et de la promotion des droits humains, sans discrimination aucune. À cet effet, il privilégie une approche globale, transversale et inclusive faisant appel aux principes ci-après.

Approche multi-acteurs
Cette approche est d’autant plus importante que le schéma s’inscrit dans une dynamique de responsabilités partagées. En effet, la participation et l’implication des différentes parties prenantes (Primature, Ministères, Institutions, Partenaires techniques et financiers, Organisations de la société civile, etc.) sont indispensables à une transversalité du Genre et au développement de pratiques genre adaptées aux différents contextes d’interventions.

Interdépendance des résultats 
La performance des processus d’institutionnalisation du Genre relève de résultats interdépendants, impliquant différentes catégories de parties prenantes et exigeant une synergie des interventions. Aussi est-il indispensable d’inscrire l’institutionnalisation du Genre dans l’agenda des structures transversales en charge de la planification, du suivi et de l’évaluation qui impulsent et synchronisent l’ensemble des interventions de développement. 

Coordination
En tant que principe opératoire du schéma, la coordination favorise une meilleure mise en cohérence et articulation des différentes initiatives nationales, sectorielles et locales d’institutionnalisation du Genre dans les pays.

Équité et justice sociale
Le STIG s’inscrit dans une dynamique de renforcement des capacités institutionnelles, stratégiques et opérationnelles des États membres de l’UEMOA dans leurs efforts de réduction des inégalités entre les sexes et de mobilisation du plein potentiel de toutes les composantes de la population au profit du développement.

Ainsi, les principes d’équité et de justice sociale servent dans la correction des inégalités de départ pour aboutir à l’équivalence des chances (ou opportunités) entre femmes et hommes, en tenant compte de leurs besoins et intérêts spécifiques, et des implications des relations de pouvoirs. Des mesures dites d’équité ou de la mesure temporaire spéciale telle que le quota, autorisées par la CEDEF, sont mises à profit pour la création d’un environnement favorable à l’égalité hommes-femmes.

Approche régionale
Comme retenu par la Stratégie Genre de l’UEMOA, ce schéma se veut «une opportunité pour dépasser les approches multi-pays par une approche régionale fondée sur une meilleure compréhension et appréhension des thématiques communes et des enjeux émergents en matière de Genre ou liés au Genre et qui peuvent être favorables ou défavorables au développement de la sous-région».

Redevabilité
Le pouvoir transformationnel de ce schéma sur les pratiques managériales, en particulier concernant la gestion des questions de Genre, réside en la capacité d’automatiser le devoir pour toute personne assumant la responsabilité de gestion d’une activité d’intérêt général de rendre compte des résultats et de l’utilisation des ressources.