Soumis par reza le Oct 12

1.4.1.4. Efficience de l’intervention

L’efficience évalue la mesure dans laquelle l’intervention produit, ou est susceptible de produire, des résultats de façon économique et dans les temps. 

Le terme « économique » désigne la conversion des intrants (fonds, expertise, ressources naturelles, temps, etc.) en extrants (réalisations ou produits)18, résultats, effets et impacts, de la façon la plus économiquement avantageuse possible, par rapport aux options envisageables dans le contexte. L’expression « dans les temps » désigne le fait de respecter les délais fixés ou des délais raisonnablement adaptés aux exigences du contexte en évolution. 

Remarque : 
Il est admis que l’analyse de l’ensemble de la chaîne de résultats, et en particulier l’examen de l’efficience de l’utilisation des intrants sur les impacts, est difficile d’un point de vue méthodologique (CAD-OCDE, op. cit., page 11). Les données de référence font souvent défaut. 

Dans les cas d’institutions de développement (comme la Commission de l’UEMOA), voire du secteur privé (Unités de Décisions), des déficits de bases de comparaisons rendent complexe l’analyse de la performance globale ou différenciée en termes d’efficience : bases d’allocation de ressources, technologies, capacités internes des structures ou services, types de rendements d’échelles (constants ou variables), etc. 

L’ajout de la phrase « par rapport aux options envisageables dans le contexte » renforce l’idée que toute analyse valable du rapport coût-avantages suppose de comparer l’intérêt de l’intervention avec des scénarios contrefactuels pertinents : l’intervention la moins onéreuse ne représente pas nécessairement la meilleure solution si elle n’apporte pas de bénéfices suffisants. 

Nota : Au sein de la Commission de l’UEMOA, l’efficience est évaluée en prenant en considération deux dimensions d’efficience :

l’efficience opérationnelle de l’intervention (dimension 1), évaluée sur la base de deux sous-critères de performance :

  • efficience financière, à travers :
    • l’efficience allocative, qui examine les efforts d’allocation budgétaire des ressources en rapport avec les activités et produits attendus de l’intervention ;
    • les niveaux d’exécution financière, en rapport avec des ressources allouées, mesurés par le taux d’exécution financière (ou taux de consommation de crédits alloués).
  • efficience technique, à travers :
    • les niveaux d’exécution des activités, mesurés par les taux d’exécution physique des activités ;
    • les niveaux respectifs de réalisation des sous-produits et produits, évalués à travers les taux d’exécution physique des réalisations (produits) ; 
    • la qualité des produits fournis, qui évalue les efforts accomplis dans la fourniture de produits répondant aux spécifications, normes ou termes de référence prédéfinis.

l’efficience des résultats de l’intervention (dimension 2), évaluée à travers son efficience économique, qui détermine :

  • les coûts relatifs des résultats en rapport avec les ressources budgétaires allouées ;
  • les coûts globaux de l’ensemble des résultats du programme ;
  • les efforts d’économie et de parcimonie réalisés pour optimiser l’atteinte des résultats ;
  • les coûts relatifs de chacun des objectifs spécifiques de l’intervention ; 
  • les efforts globaux d’économie et de parcimonie réalisés pour optimiser les effets de l’intervention.

18 En référence au concept de chaîne de résultats adopté au sein de la Commission (relations plausibles de causes à effets entre ressources ou intrants, activités, produits ou réalisations (extrants), résultats, effets et impacts.