3.2. Responsabilisation des structures et des hommes
La responsabilisation est un des principes clés de la GAR. Elle implique que chacun des acteurs soit responsable de ses actes, de l’utilisation des ressources mises à sa disposition et des résultats atteints. Par conséquent, elle implique de confier aux responsables de structures et aux gestionnaires des projets/programmes des responsabilités qui assurent la célérité et l’efficacité
recherchée dans la gestion des interventions. C’est pour ces raisons qu’il est d’une nécessité absolue :
- de procéder à une définition claire des rôles et responsabilités en vue d’une appropriation de ce qui est attendu de chacun des acteurs et qu’ils puissent répondre de leurs résultats ;
- d’accorder une plus grande autonomie de prise de décision aux niveaux appropriés de la gestion des activités au sein des services et dans le cadre des projets/programmes.
Dans ce cadre, la responsabilisation des acteurs se matérialise par la délégation effective des pouvoirs.Cette délégation étant un contrat par lequel une personne (le délégant) transmet certains de ses pouvoirs à une autre personne (le délégataire ou fondé de pouvoir), elle donne lieu à des craintes justifiées, surtout quand elle conduit à une perversion ou à une inefficacité dans sa mise oeuvre. Les erreurs de gestion ou dans le processus décisionnel du fait de la délégation sont le fait, d’une part, de l’absence ou de l’insuffisance de clarification des fonctions qui sont déléguées, de la mauvaise mise en oeuvre de l’accord de délégation, de l’absence d’évaluation de cet accord et, d’autre part, de l’absence d’effectivité de la délégation ou de l’insuffisante qualification du délégataire. Les craintes justifiées par ces erreurs ne doivent pas perturber la marche vers l’implémentation réussie de la GAR à la Commission.
C’est pourquoi, il conviendra :
- de revisiter les délégations en cours et de leur donner, le cas échéant, un contenu clair et compris de toutes les parties (délégante et délégataire) ;
- d’assurer le transfert effectif c’est-à-dire dans les actes et dans les faits des responsabilités qui en découlent ;
- de veiller à la qualification et à la compétence technique du délégataire chargé de la réalisation de sa mission ;
- de continuer l’exploration des domaines à déléguer, surtout au niveau des fonctions consommatrices de temps et celles nécessaires à la célérité de la mise en oeuvre des activités. Parmi ces domaines, il sera utile de poursuivre cette exploration au niveau de la passation des marchés, de la validation de certaines modifications de budget, de certaines autorisations, etc.
Dans tous les cas, une décision de délégation de pouvoirs devra être prise à la suite d’une rapide étude d’identification desdits domaines et fonctions.