3.3.1. À la Direction de la Coopération (DCOOP)
a. Les besoins
Ancrée au sein du Département du Marché Régional et de la Coopération, la Direction de la Coopération est la structure de la Commission de l’UEMOA qui s’occupe de la mise en œuvre de la stratégie de coopération de la Commission de l’UEMOA et de la gestion de la coopération avec les autres organisations sous-régionales.
Dans le cadre de leur mission d’intégration, les Commissions de l’UEMOA et la CEDEAO ont mis en place en 2004 le Secrétariat Technique Conjoint pour créer une synergie et éviter les chevauchements. Une quinzaine d’années plus tard, il était nécessaire de faire le bilan de cette coopération et de créer une nouvelle dynamique.
« C’est à cette occasion que le PARCI est intervenu pour appuyer la réalisation d’une étude sur le processus de convergence entre l’UEMOA et la CEDEAO ».
Arnaud Cédric Kiéma
Directeur de la Coopération de la Commission de l’UEMOA
De plus, la Commission de l’UEMOA avait de grandes difficultés à suivre efficacement les projets et les appuis techniques comme financiers dont elle bénéficiait de la part de ses partenaires, parce qu’ils étaient nombreux, dispersés dans plusieurs départements et/ou directions. Cela avait comme conséquence des doublons ou des chevauchements d’appui et affectait considérablement l’efficacité organisationnelle et institutionnelle de la Direction de la Coopération.
« Il était évident que nous avions besoin de revoir notre dispositif organisationnel et institutionnel et de nous doter d’outils modernes mieux adaptés à notre mission. C’est dans ce cadre que l’Union européenne, à travers le PARCI, a accepté de nous appuyer
dans l’étude et dans la mise en place d’une plateforme de gestion des financements extérieurs ».
Arnaud Cédric Kiéma
Directeur de la Coopération de la Commission de l’UEMOA
b. Les principaux acquis
Le PARCI a permis à la Direction de la Coopération de l’UEMOA de mettre en place deux acquis structurellement bénéfiques pour la Commission de l’UEMOA. Il a permis de :
- réaliser sa plateforme de gestion du financement extérieur (https://pgfinex.UEMOA.int) qui est un outil précieux pour le suivi efficace des financements extérieurs.
La plateforme PGFINEX est une solution web innovante et complète, conçue pour répondre aux besoins de la Commission de l’UEMOA en matière de gestion et de suivi de la coopération avec ses partenaires extérieurs. Dotée d’un design responsif, elle offre une expérience utilisateur fluide, tout en présentant une architecture à plusieurs acteurs. La plateforme se divise en deux principaux espaces : l’espace grand public et le back office métier.
L’espace grand public est un outil de communication et de visibilité sur les actions de la Commission en matière de coopération. Il sert de vitrine pour la Commission de l’UEMOA, permettant la diffusion transparente et accessible d’actualités, de programmes de coopération en cours et à venir, ainsi que de l’état du portefeuille de la coopération avec les partenaires extérieurs. - renforcer le cadre de concertation tripartite CEDEAO-UEMOA-UE, qui est essentiel pour la convergence.
Outre ces deux acquis, la Direction de la Coopération peut se féliciter de :
- la réforme de son dispositif institutionnel et opérationnel de la coopération à travers l’élaboration d’un guide de gestion de la coopération ;
- la modernisation des mécanismes et modalités de coopération et de partenariat entre les Organisations Intergouvernementales de l’Afrique de l’Ouest ;
- l’élaboration d’une nouvelle stratégie de coopération pour la convergence entre l’UEMOA et la CEDEAO.
c. Appréciation des acquis
L’appui du PARCI à la Direction de la Coopération est perçu par les principaux acteurs comme un appui décisif à l’accélération du processus d’intégration dans la sous-région. Par exemple, le Directeur des Relations Extérieures de la CEDEAO estime que la plateforme de coopération tripartite (UEMOA-CEDEAO-Union européenne) et la plateforme des OIG de la sous-région ont véritablement permis de dynamiser le dialogue entre les Organisations Intergouvernementales en vue de l’aboutissement du processus d’intégration.
« Le PARCI a soutenu l’organisation des rencontres de la plateforme de coopération tripartite. Nous nous sommes déjà rencontrés trois fois dans le cadre de cette plateforme pour pouvoir passer en revue notre coopération. Quant à la plateforme des OIG, même si nous ne nous sommes pas réunis ces derniers temps pour débattre des questions de la région, il faut reconnaître que le PARCI a pu organiser ces rencontres-là. Cette plateforme est très importante pour notre espace communautaire ».
Jérôme Boa
Directeur des Relations Extérieures de la Commission de la CEDEAO
Les interventions du PARCI à la Direction de la Coopération ont eu un impact significatif sur le fonctionnement de la Commission de l’UEMOA, en particulier dans la gestion de la coopération régionale. L’acquisition de la plateforme PGFINEX a permis de centraliser et de digitaliser la gestion des financements extérieurs, rendant ainsi le suivi des projets plus transparent et plus efficace. Cette centralisation a permis de mieux gérer les appuis techniques et financiers reçus, améliorant ainsi l’efficacité institutionnelle de la direction.
Lorsque l’on compare cet impact avec des institutions régionales similaires comme l’Union européenne ou la CEDEAO, on constate que ces réformes s’inscrivent dans une tendance commune à la digitalisation et à l’amélioration de la transparence dans la gestion des ressources. Par exemple, l’Union européenne a également mis en place des plateformes centralisées pour la gestion des fonds structurels, ce qui a contribué à une plus grande efficacité et transparence dans l’allocation des ressources. De même, la CEDEAO a travaillé à renforcer ses mécanismes de coopération pour éviter les chevauchements et améliorer l’efficacité de ses programmes régionaux.
Ainsi, l’UEMOA, grâce à l’appui du PARCI, a pu se hisser au niveau des meilleures pratiques en matière de coopération régionale, en adoptant des outils et des stratégies similaires à ceux de l’UE et de la CEDEAO, ce qui est un signe positif pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.