Soumis par reza le Dec 09

3.3.4. À la Direction des Fonds Structurels (DFS)

Pour faciliter l’intégration économique et sociale de leurs populations, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA a décidé de la création d’un Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale (FAIR). Ledit fonds, géré par la DFS, est chargé de financer des infrastructures sociocommunautaires dans les territoires les plus défavorisés des États membres.

a. Les besoins 
La DFS était confrontée à un ensemble de problèmes qui affectaient considérablement l’efficacité du FAIR. En effet, identifiées depuis 1999, les zones éligibles au FAIR n’ont jamais été actualisées, alors que la situation a beaucoup évolué. Non seulement les cartes administratives ont été modifiées dans plusieurs pays, mais en plus, les investissements faits (ou pas) par les États dans leurs territoires ont modifié le statut des zones précédemment identifiées comme étant éligibles.

De plus, la DFS ne disposait pas d’un outil standard pour l’analyse des requêtes des États, ni d’un document de programmation stratégique des interventions du fonds. 
Pire, elle ne connaissait que très peu ses cibles et ses bailleurs potentiels, et n’arrivait donc pas à optimiser sa stratégie de mobilisation de ressources.

Enfin, le FAIR était très peu connu de ses bénéficiaires. 

b. Les principaux acquis 
De tous les acquis du PARCI au niveau de la DFS, deux retiendront notre attention pour ce document : 

  • la mise à jour des zones éligibles au Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale (FAIR) ;
  • l’élaboration des Documents de Planification Pluriannuelle (DOCAPP) des fonds structurels, à savoir :
    • le Canevas et guide d’élaboration des documents-cadres de programmation pluriannuelle des fonds structurels ;
    • le Projet critères d’allocations des ressources des fonds structurels de l’UEMOA ;
    • le Dispositif de suivi et évaluation des interventions des fonds structurels de l’UEMOA ;
    • le Guide de conduite de l’évaluation ex-ante des DOCAPP, projets/programmes et de l’examen de conformité aux critères d’éligibilité ;  
    • le Guide de conduite du processus des négociations et de signature des conventions de financement entre les États et la Commission de l’UEMOA.

Aussi, grâce au PARCI, la DFS a pu se doter d’une stratégie de communication pour la promotion des fonds structurels et d’une stratégie de mobilisation de ressources extérieures en faveur des fonds structurels. 

c. Appréciation des acquis 
L’intervention du PARCI au niveau de la Direction des Fonds Structurels a été importante en ce sens qu’il a permis à la Commission d’avoir des données actualisées sur les zones éligibles qui ont beaucoup évolué depuis le dernier recensement, du fait des politiques de développement implémentées par les États eux-mêmes. Désormais, la Commission sait où diriger les ressources du FAIR et sur quels types de projets. 

De même, la mise à jour de la stratégie de mobilisation de ressources et du répertoire des sources de financement constitue une véritable avancée pour la Commission. 

Enfin, la stratégie de communication sur les fonds structurels est un bon outil de mobilisation et d’engagement des populations bénéficiaires, et par la même occasion un moyen de marketing social pour la Commission elle-même qui a besoin de renforcer le soutien populaire nécessaire à la réalisation de ses ambitions.

« La liste des régions éligibles nous permet de nous assurer que les zones éligibles sont effectivement celles qui ont véritablement besoin de nos interventions. Le document de planification, quant à lui, nous permet de maîtriser nos ressources et nos programmations, tandis que la stratégie de communication nous permet, d’un côté, de mobiliser plus facilement des ressources et, de l’autre, d’assurer la visibilité et nos interventions et le soutien des populations bénéficiaires ». 
Amina Traoré/Ouédraogo
Directrice des Fonds Structurels à la Commission de l’UEMOA